Georges – Clotilde

.Georges, 98 ans.
Clotilde, 92 ans.
64 années de mariage.
Lorsque j’observais mes grands-parents, je constatais de la douleur, physique et morale. Le manque d’autonomie, la souffrance dans certains gestes et surtout une attente. L’attente des personnes âgées, pas celle de mourir mais celle de partir. Malgré cette véritable vieillesse, je retiens une longue vie commune, une dépendance qui les liait tous les deux, les nombreux désaccords puis l’affection rare mais persistante, les rituels de chaque jour…

Ce travail a été réalisé pendant trois ans.
J’ai toujours photographié mes grands-parents. Des photographies de famille. Lorsqu’on fêtait un événement, à table, en promenade, bien coiffés et souriants. J’ai commencé à photographier réellement ce que je voyais lorsque ma mère, ma tante et moi-même, nous nous sommes réparties les semaines afin de maintenir mes grands-parents chez eux. Je n’allais plus en Dordogne pour passer des vacances mais pour les aider. Chaque photographie représente des semaines gagnées dans leur maison. Les difficultés y étaient présentes mais la volonté de les accompagner au mieux était plus grande.